Mounir Charfi : Des articles de la Constitution sont contradictoires
Mounir Charfi, président de l’Observatoire national pour la défense du caractère civil de l’Etat, a dénoncé, ce jeudi 25 août 2022, l'organisation d'une conférence par un prédicateur égyptien, samedi dernier, au Palais des sciences de Monastir.
"Ce prédicateur a été invité par une institution scientifique censée être une plate-forme pour la valorisation de la science moderne", a-t-il fait remarquer.
Sur un autre plan, l'invité de Midi Show est revenu sur le caractère civil de l'Etat, estimant que ce dernier est en péril, notamment après l'adoption de la nouvelle Constitution.
"La plupart des votants ont dit oui, le jour du référendum, sans pour autant lire la Constitution, d'où la nécessité de réviser cette dernière", a-t-il déclaré.
Et d'ajouter que le premier article de la Constitution stipule que la Tunisie est un état républicain, alors que les principes de ce régime n'y sont pas respectés. "D'ailleurs, des articles de cette Constitution sont contradictoires", a-t-il lancé.
Il a, dans ce contexte, considéré que le président de la République n'est pas en train de combattre l'islam politique, mais qu'il a plutôt une interprétation différente de ce dernier.
"La Constitution du 25 juillet n'évoque même pas l'égalité femmes-hommes", acencore considéré Charfi.